Je suis l’immensité, l’incommensurable, l’infinie à vie.
Abritant sous mon manteau bleu de nuit toutes les nuances de vos émotions.
Regardez tous mes diamants parsemés dans l’Univers.
Ils vous diront la beauté de l’éternité.
Les nuages même ne peuvent les cacher.
Car leur vol s’essouffle dès qu’ils essayent de quitter leur terre.
Seuls les cœurs qui crient viennent jusqu’ici.
Si les hommes s’unissaient dans la douleur, mes étoiles répondraient…
D’Andromède ou du Grand Nuage de Magellan, du Moulinet, du Sombrero ou du Tournesol, du Têtard, du Tourbillon ou du Triangle. Toutes, elles arriveraient en courant pour se rassembler, surgissant bien échevelées de leur grande course depuis mes Champs Elysées.
Rigel la bleue, Sirius la blanche, Arcturus l’orangée, et la rouge Bételgeuse. Canopus la jaune teintée de blanc, Véga ou Achernar les blanches teintées de bleu. Tout ce beau monde coloré serait de la fête.
Comme des pierres précieuses éparpillées sur un établi, rubis, quartz, opale, saphir, elles attendraient là, dans un écrin de lumière, que la main d’un divin bijoutier habile les aligne sur un fil, autour d’un diamant noir.
Et c’est le fil d’or tissé sur terre par toutes les âmes écorchées et leurs émotions partagées, qui l’aiderait à créer un éblouissant collier.
Un collier d’étoiles pour magnifier l’Univers, que seuls les cœurs en peine pourraient admirer.
Autolouange-Texte de Catherine Mazarguil